Malgré la chute du rouble, le scénario d’un défaut de l’Etat russe n’est pas à l'ordre du jour.
Avant la chute spectaculaire du prix du pétrole qui est descendu en dessous de la barre symbolique des 55 $ , la Russie a profité de la manne pétrolière des dernières années pour amasser un bas de laine de 360 milliards de dollars de réserves en devises.
Elle présente aussi un excédent budgétaire courant.
Les échéances obligataires qui vont représenter 150 milliards l’an prochain, ne sont donc pas mises en causes .
Les producteurs d’énergie, qui facturent en $ , sont protégés par cet effet de couverture structurel.
En revanche, des faillites sont à craindre dans les secteurs industriels ou immobiliers, car certaines entreprises sont exposées à un effet de levier via une dette en $.
L’État russe aurait alors à faire des arbitrages entre les entreprises qu’il pourrait laisser aller à banqueroute, s'il y a seulement des créanciers privés , et d’autres sociétés qui pourraient être sauvées.